Cioran, again...Afinal, o crime compensa?!
(...) "Il préfère suivre le conseil de Nietzsche et transformer ses insomnies en un formidable moyen de connaissance: «On apprend plus dans une nuit blanche que dans une année de sommeil.» Etudiant brillant, il écrit son premier livre, Sur les cimes du désespoir, à l'âge de vingt-deux ans. Beaucoup le considèrent comme un des espoirs de la jeune littérature roumaine, aux côtés d'Eugène Ionesco ou du déjà illustre Mircea Eliade.
- Cioran vit comme il l'entend: pauvrement, mais sans contraintes, libre de déambuler des nuits entières dans les rues et d'approfondir ses obsessions. Pourtant, il se rend compte qu'il s'est engagé dans une impasse. Il vaudrait mieux, prétend-il, être un auteur d'opérettes que d'avoir écrit six livres dans une langue que personne ne comprend!
- En 1947, Gallimard accepte la première mouture du Précis de décomposition. Cioran retravaille son manuscrit, qui est publié deux ans plus tard. Les critiques sont excellentes, mais le public ne suit pas. Et cette situation va se prolonger pendant près de trente ans. Il faut dire que Cioran est aux antipodes de Jean-Paul Sartre, qui fait alors la pluie et le beau temps, et qu'il éprouve une haine inexpiable envers le communisme. Les nouveaux maîtres roumains ont emprisonné son frère et certains de ses amis, et ses livres sont interdits de l'autre côté du rideau de fer. Cependant, plusieurs éléments lui donnent la force de surmonter les humiliations, les échecs, les volumes pilonnés. Ses amis, d'abord, qui se nomment Ionesco, Eliade, Beckett, Michaux ou Gabriel Marcel. Ses lecteurs, ensuite, très rares mais généralement fanatiques: «Les gens qui s'intéressent à moi ont forcément quelque chose de fêlé...»
- Et puis, peu à peu, le couvercle se soulève. En 1965, François Erval publie le Précis de décomposition en édition de poche. Une nouvelle génération découvre Les syllogismes de l'amertume et La tentation d'exister.
- Dans un style d'une élégance glaciale, sur les thèmes qui le hantent depuis l'adolescence: le vertige du temps, la mort, «l'inconvénient d'être né», le mysticisme chrétien, l'essoufflement de la civilisation occidentale, Bouddha, Shakespeare, Bach. Sans doute considère-t-il cette célébrité tardive comme un malentendu; lorsqu'il plaint Borges, c'est à lui-même qu'il songe: «La consécration est la pire des punitions (...) A partir du moment où tout le monde le cite, on ne peut plus le citer, ou, si on le fait, on a l'impression de venir grossir la masse de ses ''admirateurs", de ses ennemis.»
- Aveux et anathèmes est publié en 1987. C'est son dernier livre. Si les bruits qui courent en avril 1988 sur une éventuelle tentative de suicide sont infondés, en revanche, il est exact qu'il renonce définitivement à écrire. Atteint par une maladie grave, Cioran vit aujourd'hui dans un hôpital parisien. Cinquante-huit ans après avoir quitté la Roumanie pour jeter l'ancre au Quartier latin, il a toujours le statut d'apatride. Ce que je sais à soixante, je le savais aussi bien à vingt. Quarante ans d'un long, d'un superflu travail de vérification... Ma vision de l'avenir est si précise que, si j'avais des enfants, je les étranglerais sur l'heure".
(De l'inconvénient d'être né)
Cioran
- PS: Curiosamente, no nosso último livro tivémos a oportunidade de o dedicar a um homeless, o Zé Carlos, que vivia nas arcadas das minhas trazeiras - e era daí que o avistava da janela. Dessa relação nasceu um contrato altamente vantajoso para mim, senão mesmo leonino, já que foi ele quem me deu o título para o livro ("Globalização Feliz"). Infelizmente, nunca lhe pude agradecer, ou falar a linguagem dele de molde a que ele me entendesse como eu queria ser entendido. O que prova que falamos todos a mesma língua mas debitamos linguagens diferentes. O próximo também será dedicado a um outro homeless, desta feita mais fino, denso, rico, um verdadeiro filósofo: Cioran. Fica a promessa. Ao fim e ao cabo todos nós, com alguns ajustes, somos o resultado de algum inconveniente. Nuns casos de ter nascido, noutros por ter nascido em Portugal. Ora o único país do mundo onde se elege a Filosofia como inimigo público nº 1, como se ela fosse um "apito dourado" ou as mafias da "futebolítica" ligadas às duas cabeças da hidra (valentim e a ruína histórica do Madail que deveriam até ser considerados personas non gratas ao país), a pedofilia ou um qualquer outro crime de colarinho branco que o sr. Xouto Moura, a maior vergonha da democracia judicial portuguesa desde o 25 de Abril, é Portugal. Ainda por cima com uma agravante (ou inconveniente, segundo Cioran): é que naqueles verdadeiros crimes, os réus nunca são réus - e passam a vida on tv - convidados por dona Fátima Campos Ferreira - que está para o jornalismo como o Joe Berardo para o bom gosto, - dirigem cubes de futebol, autarquias, ligas de futebol profissional, enfim, são uns verdadeiros padrinhos, um estado dentro do Estado. Desgraçadamente, lá aparece a Filosofia, de rosto carregado - que comporta esse amor pela sabedoria - acaba por ser confundida por alguns agentes do poder e liquidada como se se tratasse duma criminosa a monte que foi descoberta, punida e exemplarmente julgada no Largo do Pelourinho. Confesso aqui que a Justiça deste país está ao nível da sargeta, a paralisia é tamanha que melhor fora que se reinstituisse os mecanismos justiceiros em que cada um fazia a sua própria justiça. Pior do que a que existe não seria, certamente!!! E se quisermos ir um pouco mais além e fazer o paralelo entre a vida e obra de Cioran e o que actualmente se passa em Portugal - até poderíamos afirmar que se "o crime não compensa" (em certos casos...), olhem que o trabalho sério, o estudo, a investigação, a luta leal e todo um esforço legítimo e transparente, também não!!! Meus amigos, também isto é um retrato doente do Portugal que temos...Viva Cioran.
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